Aucune catégorie

Pérou - Cerro Azul

Enchainement de bus

Depuis Cusco il y a plusieurs options pour aller dans le nord du Pérou, cependant la plus simple et la plus logique, est celle qui fait passer par la côte. Ca tombe bien, il y a des jolies choses à voir dans le coin.

Pour y aller, on peut passer par la ville d’Ica mais c’est 18h de bus depuis Cusco… Sinon on peut passer à Ayacucho, un peu moins loin - 10h de bus de nuit quand même ; j’opte pour cette option. Me voilà donc parti en bus de nuit pour Ayacucho.

L’arrivée est une nouvelle fois une surprise car tout le monde se fait déposer en plein millieu d’une rue sans intérêt de la ville, il n’y a pas de terminal de bus. Apparemment je ne suis pas le seul qui soit surpris de cette destination. Je me débrouille - avec l’aide d’un local sympa qui m’aide à trouver une moto-taxi pour 2 soles - pour aller à un vrai terminal de bus cette fois-ci.

Dans la moto-taxi

Le pilote est d’ailleurs très gentil, on discute un peu de tout. Je lui laisse 3 soles et pars à la recherche des horaires de mon prochain bus… Je tourne un peu en rond car je ne vois pas la destination à laquelle je veux aller : Pisco ou Paracas.

Après avoir fait le tour des agences du terminal, on me dit que je peux aller là où je veux avec la compagnie Molina. En fait on m’explique qu’ils passent par Pisco mais ne s’y arrêtent pas, cependant ils s’arrêtent un peu plus loin, à San Vincente. Le bus part dans 30 minutes sinon c’est ce soir 21h (il est 10h du matin) ; allez je choisi de ne pas voir Ayacucho et de continuer mon chemin - j’enchaine les bus.

La route est aussi magnifique, donc c’est sympa de la faire de jour. Nous passons des hautes altitudes (3400 Cusco, 2700m Ayacucho) pour aller au niveau de la mer donc ça se faire ressentir. En récompense, il fait beaucoup plus chaud :)

Sur la route, d’un coup, nous entendons une détonation : un pneu à explosé ! Ca arrive apparement souvent, je pense qu’ils ne changent jamais les pneus et attendent qu’ils aillent jusqu’au bout de leur vie de pneu… Je ne suis plus à 30 minutes près.

Cerro Azul ou “la destination non voulue”

Finalement la nuit tombe, je surveille avec le GPS notre position. Nous passons la ville de San Vicente… Bon. Puis finalement l’assitant du bus - oui il y a des hôtesses ou assistants dans le bus qui, selon les bus, servent de l’eau, des snacks, des plateaux repas… un peu comme dans l’avion - qui m’appelle et me dit qu’on est à San Vicente (?!) : on s’est arrêtés au milleu de l’autoroute, dans la pénombre, rien autour ! Je lui demande quand même, assez surpris du lieu, si je peux trouver un hostel dans le coin ; “bien sûr !” me dit-il… Bon, je descends et me retrouve un peu perdu.

Finalement, grace aux GPS - c’est utile Google Maps - je vois que je suis juste en face d’une ville qui s’appelle Cerro Azul et qui est une destination balnéaire remplie par les habitants de Lima qui veulent prenndre un peu de bon temps durant les week-ends.

Je traverse l’autoroute à pied (pas le choix et puis tout le monde faire ça) et finalemenet je trouve un super hostel au bord de la mer ; je négocie le prix à 30 soles pour une chambre pour moi avec douche privée, plutôt bien, me voilà dans une meilleure situation :)

Je pars dîner sur le front de mer et trouve un menu pas cher avec une énorme soupe et du poisson frais en plat principal : génial.

Repas à Cerro Azul au "Mar Azul"

Je sympatise avec la serveuse et finalement je suis invité à rejoindre leur groupe le soir : super sympas les locaux.

Au matin je découvre la ville.

Mon hôtel "Arena Blanca"

La ville vit principalement du tourisme mais aussi beaucoup de la pêche.

Bateaux de pêche sur la plage

Il y a surtout une digue qui permet de contempler la ville et les oiseaux. Elle a été construite par les anglais vers l’année 1900 afin de pouvoir facilement acheminer le coton.

La digue de Cerro Azul

La digue de Cerro Azul

Photo depuis la digue

Les traditionnelles mouettes prennent la pose typique.

Mouettes sur la digue

Je suis étonné du nombre d’oiseaux qu’il peut y avoir ici ; il y en a tellement que l’eau devient noire. Ils optent pour une technique de pèche : pendant que certains attendent dans l’eau, d’autres décollent ensemble, tournent, puis d’un coup, décrochent tous au même moment pour piquer dans l’eau ! Puis tous prennent le relai. Un spectacle incroyable.

Une marée d'oiseaux

Une marée d'oiseaux

Une marée d'oiseaux

Ca donne ça en vidéo :

Je me focalise aussi sur les énormes mouettes et m’amuse à les faire décoller.

Mouette au décollage

Mouette au décollage

Je remarque aussi d’autres oiseaux qui nichent sous le pont.

Autre oiseau à l'atterissage sous la digue

Finalement ce sera un cormoran qui séche au soleil qui aura le meilleur portrait. Il me suit du coin de l’oeil depuis son perchoir improvisé.

Cormoran perché

Finalement cette destination imprévue se révelle être intéressante. Je décide ne pas aller à Pisco car il faut que je redesccende plein sud pendant 2h puis que je remonte cette même route pour aller à Lima, tout au nord.

Cerro Azul signifie la colline bleue, ce doit être celle-là…

La colline de Cerro Azul

Vue sur Cerro Azul depuis la digue

Le bus des surfeurs

Pour aller à Lima, rien de plus facile : il faut retourner sur le bord de l’autoroute et attendre qu’un bus me prenne.

Au milleu de l'autoroute

Finalement l’attente sera de 2 minutes, c’est parti direction la capitale du Pérou. Je n’oublierai jamais Cerro Azul, comme quoi, visiter les petites villes moins touristiques ont aussi leur charme.

En savoir plus

WikiPedia Cerro Azul